L’insertion professionnelle utile dans un contexte de plein emploi ?

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L’insertion est-elle toujours utile dans un contexte de plein emploi ?

Aujourd’hui, alors que le chômage baisse, que les entreprises sont de plus en en plus actives en matière de recrutement, est-il toujours nécessaire d’accompagner des personnes éloignées de l’emploi vers (et par) un travail ? Ne pourraient-elles en trouver toutes seules ? D’autant que la plupart des structures tremplin rencontrent en plus des difficultés à « sourcer » des bénéficiaires…

Le changement d’équilibre que nous connaissons depuis quelques mois sur le marché du travail interroge l’utilité et la pertinence des dispositif d’insertion actuellement en place… A quoi bon essayer de réinsérer s’il n’y pas de difficulté à trouver un emploi ? A quoi bon soutenir des structures tremplin si elles peinent à trouver des bénéficiaires ?

Pourtant, notre société n’est pas réellement inclusive, et il existe toujours de nombreuses personnes dans la précarité, soit parce que les problématiques qu’elles vivent les éloignent beaucoup de l’emploi (problème judiciaire, handicap, accès à la langue française, etc.), soit parce que ces personnes sont dîtes « invisibles », ou autrement dit ne sont pas repérés par les différents services publics (Pôle emploi, Missions locales, etc.).

Pour que notre société soit réellement inclusive, de nouveaux modèles sont aujourd’hui à inventer, à déployer :

• Avec le « allez vers »… pour entrer en contact avec des personnes en situation d’exclusion mais qui ne sont pas en contact avec les structures d’insertion (détenus, migrants, sans domicile fixe, etc.)
• Avec des parcours sans couture où les acteurs de l’insertion travaillent étroitement avec l’amont (prescripteurs sociaux) et avec l’aval (entreprises)
• Avec des parcours qui associent remise en « confiance » et acquisition de « compétences » pour favoriser l’employabilité sur un marché de l’emploi de plus en plus exigent
• Avec des coopérations plus intégrées pour réunir des acteurs sociaux complémentaires ou via des joint venture sociales pour associer ESS et économie classique afin de lutter contre l’exclusion

A propos de l'intervenant

• Fabien de Castilla, Co-directeur général d’Ares. Fort d’une expérience de 15 ans au sein de l’univers de l'entrepreneuriat social, il a créé "Les joyeux recycleurs", une entreprise innovante dans l’économie circulaire, et a accompagné la création de projets entrepreneuriaux en Afrique. Récemment, il a créé le startup studio à impact Eclosion. Il est diplômé de l'Université Paris Dauphine-PSL et Sciences Po Paris.

En savoir plus sur Ares :
Il s'agit d'un groupe d’entreprises et d’associations «tremplins» à but non lucratif créé en 1991. Leur vocation principale est de favoriser le retour à l’emploi de personnes en situation d’exclusion. Le groupe Ares est le premier groupe d'Insertion par l'Activité Economique en Ile-de-France

Informations pratiques 

Date : Vendredi 3 mars 2023
Heure : 17h30 - 18h30
Evénement gratuit (sur inscription obligatoire)

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