4 questions à se poser avant de suivre une formation professionnelle

Face à l’évolution des métiers inhérente entre autres à la mondialisation des marchés, à la digitalisation de l’ensemble des secteurs d’activité et au déploiement de nouvelles méthodes managériales, la formation continue est un levier incontournable pour développer ses compétences et maintenir son employabilité tout au long de sa carrière. Se former reste cependant un engagement important. Face à une offre de formation en constante croissance, il est nécessaire de légitimer sa décision en structurant son analyse du marché par rapport à ses objectifs. L’enjeu est de taille : le temps et le budget à libérer dans ce projet - pour vous mais aussi pour votre employeur - ne laissent pas de place à l’incertitude. Voici 4 questions à vous poser pour trouver la formation qui répondra le mieux à vos ambitions.


Quel est mon projet professionnel ?

Se reconvertir dans une nouvelle profession, évoluer dans votre structure ou dans une autre… Chaque formation présente son lot de compétences et de connaissances qu'il faut adapter à son plan de carrière. Vous souhaitez gagner en responsabilités dans une nouvelle entreprise ? Le rayonnement de l’enseigne de votre école sera un critère déterminant. Vous souhaitez évoluer dans la même société ? C’est votre expérience du terrain et votre appréhension du fonctionnement du métier visé qui aiguilleront votre réflexion.

Pour illustrer cela, voici deux témoignages d’anciens participants de Dauphine Executive Education aux parcours bien distincts :

Evoluer professionnellement : Camille Rainsard, diplômée du MBA Management des Ressources Humaines et récemment promue DRH du groupe Raja, a suivi cette formation pour « compléter [son] bagage technique des concepts et du vocabulaire stratégiques [qu’elle] n’avait pas encore […], changer d’angle de vue et savoir quels arguments mettre en avant pour aider à emporter la bonne décision ». C’est l’acquisition d’une vision prospective de la politique RH de son entreprise qui a façonné son projet professionnel et, une fois diplômée, son évolution de carrière.

Evoluer vers un nouveau métier : Anne Schwartz occupe le poste de Contrôleur de Gestion après une expérience de vingt ans comme gérante de portefeuilles sur le marché de la finance. Son choix de suivre l’Executive Master Expert Conformité, pour « maîtriser de manière plus approfondie les risques et les obligations des acteurs de marchés », lui permet de bénéficier aujourd’hui d’une double compétence en finance de marché et conformité.

En quoi la formation visée répond-t-elle à ce projet ?

Quels sont les prérequis de cette formation ? Pour quels débouchés post-diplôme ? Votre projet professionnel doit vous permettre de privilégier les critères déterminants dans l’atteinte de vos objectifs.

En voici quelques exemples relevés auprès de nos diplômés :

Le contenu du programme

Elément essentiel de votre analyse, le programme de formation doit correspondre au poste visé d’un point de vue opérationnel (acquisition de compétences techniques) et stratégique (prise de décision en fonction des ressources et informations dont vous disposez).

Camille Rainsard a notamment apprécié « la variété du programme et sa pertinence pour faire de professionnels de leur fonction des dirigeants capables de participer avec pertinence aux décisions d’un Comex ».

La promiscuité avec le milieu professionnel

Enseignants, enseignants-chercheurs, professionnels, etc. Les références avec le milieu professionnel dont vous bénéficierez dépendront des intervenants qui animeront vos heures de formation.

« La qualité des intervenants est un des éléments que je retiens le plus » témoigne Tina Akoegnon, diplômée de l’Executive Master Expert Conformité et récemment intégrée à la Direction de l’Inspection Générale et de l’Audit Interne du groupe Crédit Immobilier de France. Leur partage d’expériences du terrain « permet d’avoir une vision concrète des exigences du métier de la conformité ».

Anne Schwartz : « Les intervenants, des professeurs de Dauphine et des professionnels de la conformité de différents secteurs (industrie et finance), m’ont apporté des connaissances théoriques enrichies de leur expérience du terrain sur les différents enjeux de la conformité ».

Les débouchés post-diplôme

La formation continue favorise autant l’acquisition de compétences managériales, pour les personnes souhaitant évoluer au sein du même secteur d’activité, que l’apprentissage d’un métier pour ceux qui souhaitent se reconvertir. Que ce soit la promotion au poste de DRH de Camille Rainsart ou le changement de profession en tant que contrôleur de gestion de Tina Akoegnon par exemple, privilégiez les témoignages et retours d’expériences des diplômés du(es) cursus visé(s).

Renseignez-vous également sur les alumni et autres réseaux accessibles afin « de rester actif après la formation en s’inscrivant à des newsletters, en participant à des conférences et en se mobilisant grâce aux réseaux professionnels et aux associations » en lien avec votre activité comme le conseille Tina Akoegnon.

Le développement personnel

Les arguments pour choisir une formation ne découlent pas uniquement de votre projet professionnel : le développement personnel est un facteur pertinent dans la réussite de votre formation. Vous pouvez ainsi favoriser la confiance en soi et l’aptitude au leadership en intégrant un groupe de participants aux secteurs d’activité et aux compétences variés. Tina Akoegnon précise ainsi que « travailler avec des personnes nouvelles et qui ne viennent pas du même domaine professionnel demande une certaine maturité, humilité et ouverture d’esprit : qualités nécessaires pour exercer les métiers de la conformité. »

Quels leviers de financement privilégier ?

Mobiliser votre compte personnel de formation (CPF)

Avec une croissance de 500 € par an et un plafond fixé à 5000€, le CPF est un levier à privilégier dans votre stratégie de financement. Attention : votre formation doit être inscrite au RNCP et éligible.

Mobiliser votre CPF de transition professionnelle

Dans le cadre d’une reconversion professionnelle, c’est-à-dire un changement de métier et non un développement de compétences dans la poursuite de la même activité, le CPF de transition prendra en charge une partie des couts non couverts par votre CPF .

Mobiliser le soutien de votre entreprise

Dans le cas ou celle-ci dispose de plus de 50 salariés, votre employeur prend en charge la totalité ou une partie du financement de votre formation via le plan de développement des compétences. Ce dispositif devant être à l’initiative de l’employeur, il faut au préalable échanger avec son n+1 et son responsable formation pour exposer son projet professionnel.

Si votre entreprise dispose de moins de 50 salariés, vous pouvez prendre contact avec un opérateur de compétence (OPCO – anciennement OPCA) dont le rôle est d’accompagner les PME et leurs salariés pour définir leurs besoins en formation.

Apport personnel

Certains organismes de formation ont des partenariats avec des banques pour proposer à leurs futurs participants des prêts à un taux préférentiel. Dauphine Executive Education, par exemple, est en partenariat avec la Société Générale et propose également un étalonnement du paiement sur 3 échéances.

Le choix de votre formation et l’argumentaire qui l’accompagne seront appréciés de votre n+1 et de votre représentant RH lorsque vous leur exposerez votre projet.

Enfin, Sonia Thomas, dirigeante de la société UFI et major de promotion du Diplôme d’Université Praticien du Coaching d’Equipe, conseille de "commencer à travailler avant même de rejoindre la formation […] ainsi qu’entre les sessions de cours afin de comprendre et mieux digérer les connaissances au fur et à mesure".